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90 % des intervenants commettent cette erreur en zoothérapie

Mar 27, 2025

Si tu es en zoothérapie – ou que tu veux te lancer – il y a une erreur massive que 90 % des intervenants commettent…

Et cette erreur sabote les séances, limite l’impact et empêche leurs clients d’évoluer pleinement.

🚨 Le pire ? Tu pourrais la faire sans même t’en rendre compte.

Mais aujourd’hui, je vais te la révéler… et surtout, je vais te montrer comment l’éviter avec des stratégies concrètes et applicables immédiatement.

L’Erreur Fatale en Zoothérapie : Mal Gérer l’Anthropomorphisme

L’anthropomorphisme est une tendance naturelle et instinctive à attribuer aux animaux des pensées, des émotions et des intentions humaines.

En zoothérapie, il est à la fois un puissant levier thérapeutique et un piège redoutable qui peut détourner l’intervention de son véritable objectif.

Mais avant d'aller plus loin, définissons exactement ce qu'est l'anthropomorphisme et pourquoi il est si présent en zoothérapie.

L’anthropomorphisme est un réflexe cognitif humain qui consiste à prêter aux animaux (et parfois aux objets) des émotions et intentions humaines.

Nous le faisons tous, parfois sans même nous en rendre compte.

💡 Quelques exemples courants :
Un chien qui baisse la tête après avoir fait une bêtise est interprété comme il se sent "coupable" ou "honteux". En réalité, il adopte un comportement d’apaisement en réponse à notre ton de voix ou langage corporel.
Un chat qui refuse de manger après un départ en voyage est vu comme "boudeur" ou "rancunier", alors qu’il peut simplement être stressé par le changement d’environnement.

Un chien qui a détruit tout un divan suite à ton départ, qui est interprété comme une vengeance par ce qu’on ne l’a pas amener avec nous…  lorsqu’en fait, le chien fait de l’anxiété de séparation et a besoin d’utiliser un de ses patrons moteurs pour s’apaiser


Un cheval qui s’éloigne d’une personne anxieuse peut être perçu comme "distant" ou "insensible", alors qu’il réagit peut-être simplement à une posture tendue ou envahissante.

Et c’est particulièrement très présent en zoothérapie ?

Pourquoi

L’anthropomorphisme crée un lien émotionnel puissant entre l’humain et l’animal. Il permet aux clients d’interpréter ce qu’il vit avec l’animal à travers son propre prisme émotionnel.

C’est une clé d’accès au monde intérieur de ton client.

🚨 Pourquoi ça pourrait devenir un problème si mal géré ?


Si l’anthropomorphisme est mal utilisé, il déforme la perception du client et l’empêche d’évoluer.
L’intervenant risque d’alimenter des illusions ou au contraire de casser brutalement une projection sans accompagner la réflexion du client. 

👉 Si tu valides trop facilement les projections du client, (les anthropomorphismes qu’il fait au sujet de ton animal d’intervention) il reste enfermé dans ses propres illusions et ne progresse pas émotionnellement. 

👉 Si tu corriges trop vite en expliquant le vrai comportement de l’animal, la signification objective (réelle), tu coupes court à une exploration émotionnelle essentielle et risques d’adopter une posture d’enseignant plutôt que d’accompagnant.

 

🔥 L’objectif n’est PAS d’éduquer le client sur la psychologie et le comportement animale, mais d’utiliser l’animal comme un catalyseur de prise de conscience.

🔥 La clé ? Utiliser l’anthropomorphisme intelligemment, pour transformer chaque projection du client en levier de croissance personnelle.

 

Voyons maintenant en détail les trois dangers majeurs d’une mauvaise gestion de l’anthropomorphisme… et comment les contourner efficacement.

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1. Tu Renforces une Illusion au Lieu d’Aider le Client à Se Comprendre

💡 Pourquoi c’est un problème ? Quand un client projette une intention ou une émotion humaine sur le chien, il exprime souvent un besoin inconscient ou une blessure émotionnelle non exprimée.

💬 Exemple : "Il m’aime vraiment, lui. Il me comprend mieux que les humains."

🚨 Si on valide cette idée sans aller plus loin, notre client risque de s’attacher à notre animal de façon sélective, pour répondre à ses besoins affectifs, sans apprendre à développer des relations humaines sécurisantes. Et à se questionner sur les relations qu’il vit et comment il peut les améliorer.

🔑 Que faire ? Poser des questions ouvertes : → "Comment te sens-tu quand il est avec toi ?""Qu’est-ce que cela t’apporte que tu ne retrouves pas ailleurs ?" 

Utiliser le chien comme miroir : → "As-tu déjà ressenti ce type de connexion avec une personne ?""Qu’est-ce que ce lien vient chercher en toi ?" 

🔥 Résultat : Le client prend conscience que le chien révèle un besoin — d’écoute, de sécurité, de reconnaissance — qu’il peut apprendre à combler autrement aussi.

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2. Renforcer Une mauvaise interprétation du Comportement de l’Animal

💬 Exemple : Un chien s’éloigne après quelques minutes de contact. Le client dit : "Même le chien ne veut pas rester avec moi…"

Si tu restes dans cette lecture sans réajuster, tu renforces un sentiment de rejet déjà présent chez le client.

🔑 Que faire ? Garde une posture neutre et bienveillante : → "Comment t’es-tu senti quand le chien s’est éloigné ?""Est-ce une sensation familière dans d’autres contextes ?" 

Reviens à des observations concrètes : → "J’ai remarqué qu’il fait souvent cela après quelques minutes. Comment l’interprètes-tu ?" 

🔥 Résultat : Le client prend du recul. Il distingue ce qui vient de lui et ce qui relève du comportement spontané du chien. Tu lui ouvres un espace pour restructurer sa perception.

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3. Tu Te Laisses Toi-Même Piéger par tes propres projections

💡 Pourquoi c’est un problème ? En tant qu’intervenant, tu n’es pas à l’abri d’avoir toi-même des projections sur ton animal d’intervention. Si tu crois que ton chien « ressent tout », « comprend tout », ou « s’adapte magiquement à chaque client », tu risques de surestimer son rôle, mal lire ses signaux, ou manquer des nuances importantes.

💭 Exemple : Tu dis de ton chien : "Il sait toujours qui a besoin de lui." → Cela te place dans une posture passive, où tu délègues inconsciemment une part de ton rôle thérapeutique à l’animal.

🔑 Que faire ? Reste observateur et curieux du comportement de ton animal. Pose-toi des questions : → Est-ce que j’interprète ce comportement à travers mon lien affectif ?Ai-je des preuves objectives ? 

Rappelle-toi : Ton chien n’est pas le thérapeute. C’est toi l’intervenant. L’animal est un facilitateur, un miroir, un catalyseur, mais tu demeures le pilier de l’accompagnement. 

🔥 Résultat : Tu gardes ton discernement. Tu protèges l’intégrité de l’intervention. Et tu donnes à ton client un accompagnement professionnel et profondément humain.

 

💡 Je vais te raconter un Exemple réel : Une intervenante ( dont je vais taire le nom) avait un client dont l'hygiène personnelle était très négligée et qui sentait particulièrement mauvais. Son chien semblait éviter ce client. L'intervenante a alors conclu : « Même mon chien ne peut pas le sentir, pauvre lui. Je ne peux pas lui imposer cela, alors j’évite ce client dans la résidence. »

🚨 Ce genre d'interprétation est entièrement humaine et ne reflète absolument pas la réalité émotionnelle ou intentionnelle du chien. Ce faisant, l'intervenante renforce sans le vouloir le sentiment de rejet que ce client ressent probablement déjà au quotidien. Ce type de jugement peut amplifier son sentiment d'ostracisme et aggraver son état émotionnel.

 

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🔑 Comment Rester Objectif 

Prends du recul sur ta relation avec l’animal :
🔹 Demande-toi si tu interprètes son comportement selon tes propres attentes. 

Fais appel à d’autres intervenants pour challenger tes perceptions :
Un regard extérieur peut t’aider à identifier tes propres biais.

Distingue l’animal comme médiateur et non comme "thérapeute" :
L’animal est un facilitateur, mais c’est toi qui structures et orientes la séance. 

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L’Anthropomorphisme Bien Géré : Un Outil Thérapeutique Surpuissant

Plutôt que de voir l’anthropomorphisme comme un piège, transforme-le en outil puissant pour accompagner ton client. 

Accueille les projections du client, mais guide-les avec intelligence.
Utilise l’animal comme un levier d’exploration émotionnelle, pas comme une "personne".
Sois vigilant sur tes propres biais pour éviter le contre-transfert. 

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La Différence Entre Un Intervenant Moyen et Un Expert en Zoothérapie ?

🚨 L’intervenant moyen se laisse embarquer dans les projections du client sans guider la réflexion.

🚀 L’expert utilise ces projections comme une opportunité d’exploration psychologique.

Et toi, où te situes-tu ?

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Conclusion : Ne Lutte Pas Contre l’Anthropomorphisme – Transforme-le en Atout Thérapeutique

L’anthropomorphisme est un réflexe humain puissant. Utilise-le comme un levier pour :

Comprendre les blessures du client à travers ses projections.
Explorer ses schémas émotionnels sans confrontation directe.
Encadrer la relation avec l’animal pour qu’elle serve l’évolution du client.

En maîtrisant ces concepts, tu vas transformer chaque interaction en une opportunité thérapeutique unique et impactante. 

🔥 Maintenant, c’est à toi: As-tu déjà observé un transfert puissant entre un humain et un animal? Peut-être même que tu l’as toi-même vécu ?

💬 Partage ton expérience avec nous !