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L’âge idéal pour un chien en zoothérapie : Évite ces erreurs !

Dec 18, 2024

Est-ce que mon chiot peut déjà travailler ?

Au fil des ans, j’en ai vu et entendu des affaires, crois-moi ! Et je sais que ce n’est pas toujours facile de s’y retrouver dans la marée d’informations qui circule. Mais toi, tu veux savoir : À quel âge ton chien peut commencer à travailler comme partenaire en zoothérapie ? 

Je vais être honnête : je n’ai pas la prétention de détenir LA vérité. Par contre, je vais te partager ma vérité, celle que j’ai forgée avec plus de 25 ans d’expérience sur le terrain.

Et si tu te poses cette question, bravo à toi. Ça montre que t’as un sens éthique et que tu veux bien faire les choses. C’est tout à ton honneur.

 

À quel âge ton chien peut-il travailler ?

La réponse courte : autour de 2 ans. Avant cet âge, le chien n’a pas encore atteint la stabilité émotionnelle et le développement nécessaires. Physiquement, il peut sembler mature, mais son développement émotionnel et cognitif est encore en construction. L’intégrer trop tôt dans des interventions, ça peut être risqué, pour lui comme pour toi. Tu ne voudrais pas ruiner ton partenaire avant même de commencer ! 

Un chien est considéré adulte aux alentours de 2 ans :

  •  Un peu moins pour les petites races.
  •  Parfois un peu plus pour les grandes races.

À cet âge, il aura atteint sa pleine maturité physique, émotionnelle et cognitive. C’est ce qu’on souhaite:

Un chien stable, calme et avec une meilleure maîtrise de soi, c’est ce qu’on souhaite et qu’on recherche pour un partenaire en zoothérapie.

 

Ce que j’ai vu sur le terrain (et que je ne cautionne pas)

Parce que j’en ai vu des choses tristes, pis des façons de faire qui me révoltent. Des chiens qu’on fait travailler dès 6 mois, du matin au soir. Et tu sais quoi ? Ces chiens-là, à 2 ans, ils n’ont plus d’étincelle dans les yeux. Ils sont devenus des robots, qu’on pose dans un panier ou qu’on trimballe de bras en bras. Pas de joie, pas de liberté. On les prive d’être des chiens, tout simplement.

Pis là, détrompe-toi. Je ne suis pas contre un animal dans un panier dans certaines circonstances ponctuelles, mais je suis contre l’instrumentalisation à outrance.

D’autres chiens, intégrés trop rapidement, subissent les bruits, les cris ou des clients qui se désorganisent. Résultat ? Ils développent des peurs, de la réactivité, et finissent par être incapables de remplir leur rôle de partenaire. Dans les deux cas, c’est un désastre. 

 

Alors, on fait quoi avant 2 ans ?

Je ne dis pas de ne rien faire, évidemment ! Pour préparer ton chien à devenir un partenaire équilibré, tu dois poser des actions, mais te concentrer sur les bases :

  •  Propreté 
  •  Socialisation 
  •  Commandes de base 
  •  Jeux bien canalisés 

Ensuite, tu peux commencer à le désensibiliser doucement et progressivement à des situations ou objets qu’il va rencontrer en intervention :

  •  Ascenseurs
  •  Portes battantes
  •  Bruits inhabituels

Le but ? Qu’il garde une perception positive de ces expériences, ou au pire que ça devienne des non-événements.

 

Intégrer un chiot aux interventions, c’est possible ? Oui, mais… ATTENTION

Il m’arrive d’intégrer un chiot d’un an ou moins, mais dans des situations très précises. Voici mes règles d’or :

  1. Propreté acquise et aucune réactivité (pas de jappements excessifs).
  2. OBLIGATOIREMENT accompagné d’un chien expérimenté (calme et à l’aise dans l’environnement).
  3. Pas de participation active : le chiot observe seulement.
  4. Durée limitée : 1h à 1h30 maximum.
  5. Retrait possible : un coin prédéterminé (cage, transporteur) pour se reposer.
  6. Contrôle total de l’environnement (ou presque).

 

Contrôler l’environnement, ça veut dire quoi ?

  •  Les clients respectent tes consignes à la lettre (ne pas toucher le chiot, par exemple).
  •  Un environnement exempt de cris, de crise ou de désorganisation.
  •  Contrôle des entrées et sorties : pas de va-et-vient intempestif.
  •  Les besoins du chiot sont toujours respectés pour une expérience positive.
  •  Être accompagné d’un autre intervenant (l’un s’occupe du chiot, et l’autre mène l’intervention).

Le chiot doit pouvoir observer le chien expérimenté en toute sécurité, ressentir l’ambiance et emmagasiner des infos. Petit à petit, il comprendra ce qu’on attend de lui. Mais aucune pression ne doit être exercée.

 

Les endroits à éviter

Évite les endroits suivants pour un chiot en apprentissage :

  •  CHSLD ou milieux avec des clientèles à perte cognitive sévère.
  •  Écoles primaires ou secondaires avec beaucoup de circulation.

Privilégie :

  •  Les endroits calmes avec une clientèle adulte.
  •  Les interventions individuelles avec des clients respectueux.

 

Fais le point après chaque expérience

Prends le temps de faire un retour honnête :

  •  Ton chiot montrait-il des signes de stress ?
  •  S’est-il adapté rapidement avec un retour au calme ?
  •  Comment toi, tu l’as senti ?

Vas-y molo ! Une fois par semaine ou au deux semaines, c’est largement suffisant au début. Si ton chiot n’était pas à l’aise, reporte le projet à plus tard. Rien ne presse !

 

La clé : le plaisir

Tout devrait se faire dans le plaisir, pour toi et pour ton chien. Donne-lui le temps nécessaire pour s’adapter et, surtout, laisse-lui la chance d’être un chien heureux et épanoui.

C’est comme ça qu’il deviendra ton meilleur partenaire pour longtemps.